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Cong, Huy, Quang, Anh, Tung, Nang, Dung, Kiet, Thuan et Dan sont les 10 jeunes ayant bénéficié du programme SAO MAI depuis 2001.

Historique

Depuis presque 20 ans, SAO MAI permet à des jeunes des rues du Vietnam de venir apprendre la boulangerie/pâtisserie et la cuisine en Belgique. Après une formation dans nos meilleures écoles (EFP, CERIA), ils rentrent au pays forts d’une nouvelle langue, d’une nouvelle expérience de vie et d’un métier qu’ils transmettront à leur tour, faisant ainsi la promotion du savoir-faire belge, de nos écoles et de nos produits.

En accord avec l’Office des Etrangers, neuf jeunes ont déjà fait le voyage et sont restés quasi 30 ans à Bruxelles, certains plus longtemps que d’autres, ayant accédé après leur apprentissage, au patronat.

De retour au Vietnam, Cong, Huy, Tung et Nang occupent des postes à responsabilités au sein d’entreprises reconnues et d’hôtels prestigieux.


CONG HOANG NGUYEN

CONG a été le premier à bénéficier du programme SAO MAI lancé en 2001. Il a été accueilli à son arrivée par la pâtisserie «Forêt Noire» à Forest au sein de laquelle il a pu apprendre les bases du métier tout en étant inscrit officiellement à l’Institut Roger Lambion de la Commission communautaire française, campus CERIA, où il a suivi les cours en pâtisserie/chocolaterie/boulangerie. Il a ensuite fait ses classes au sein de la Maison «Vermeulen» (aujourd’hui fermée). Son sourire, sa bonne volonté et son enthousiasme ont conquis le cœur de tous ceux qui l’ont croisé. Il a permis que d’autres puissent poursuivre l’expérience.

De retour au Vietnam, après avoir travaillé pour la société de boulangerie «Ban Mi Thai» à Phan Tiet, il a trouvé sa place au sein du merveilleux projet de «La Maison Chance» lancé il y a plus de 20 ans par Tim Aline Rebeaud. Cette structure accueille enfants des rues et personnes handicapées. Un petit atelier de boulangerie/pâtisserie contribue aux rentrées de fonds de la maison et alimente le quartier en pains frais, viennoiseries et autres gâteaux.

HUY MAI DUC

L’arrivée de HUY a été plus mouvementée. Elle a nécessité le dépôt d’un dossier auprès de l’Office des Etrangers qui a fini par accorder à SAO MAI l’autorisation d’accueillir un jeune par an. HUY parlait déjà un peu l’anglais en arrivant. Il a été hébergé par une sympathique famille de Neufchâteau pendant un an, ce qui lui a permis d’apprendre le français, la fabrication du pain Bio (dite méthode Poilane) auprès de Jean-François Depeauw de «L’Epi Doré» à Léglise et de faire son apprentissage auprès de la Maison «Warginaire» à Libramont.

Il a ensuite fait ses classes chez «Vermeulen» et «Biasetto» auprès desquels il a accumulé d’intenses expériences avant de continuer sa formation auprès de Michel Bries. Il a profité de ses lundis de liberté pour approfondir ses connaissances en chocolat auprès de l’artisan Laurent Gerbaud. Il a fini son apprentissage à l’EFP, puis a continué avec succès son Patronat qu’il a terminé avec succès.

De retour au Vietnam, il a secondé un couple qui souhaitait ouvrir une pâtisserie française au cœur de Saigon, «Une Journée à Paris» qui existe toujours aujourd’hui. Il a ensuite travaillé pour la société «Lesaffre» spécialisée dans la fourniture de produits de boulangerie (levure). Il a grimpé les échelons jusqu’à devenir un des représentants pour la compagnie dans plusieurs pays du sud/est asiatique. Il a emmené par la suite l’équipe vietnamienne aux championnats de pâtisserie à Singapour et est devenu un des cinq meilleurs boulangers/pâtissiers du Vietnam. Il dispense régulièrement son savoir-faire auprès de jeunes des rues.

ANH VAN TRAN

Anh vient de la rue. Sa vie n’a pas toujours été simple. Il est arrivé en Belgique avec un caractère fort et beaucoup de volonté. Il a commencé son apprentissage chez «Vermeulen» à Molenbeek (qui a fermé ses portes aujourd’hui) tout en poursuivant ses études à l’EFP. Il a eu quelques difficultés pour améliorer son français mais a montré d’excellentes dispositions pour la boulangerie/pâtisserie. Considéré comme un très bon ouvrier, Anh a été apprécié par tous pour son courage et son habileté.

A son retour au Vietnam il a été engagé dans la même société que Cong, «Banh Mi Thai» à Phan Tiet où il est resté deux années. Malheureusement, victime d'une santé défaillante, il est décédé en 2008 laissant un grand vide derrière lui.

TUNG TANH NGUYEN

Le cas de Tung est un peu particulier puisqu’il avait déjà effectué une formation de six mois en cuisine auprès de «Saigon Tourist», un institut de formation aux métiers de la cuisine à Ho Chi Minh. Il a donc tout naturellement souhaité suivre une formation en cuisine. C’est à l’IFAPME de Limal qu’il a étudié et au Château du Lac de Genval qu’il a effectué son stage auprès du chef Olivier.

Son séjour en Belgique a été un succès sur toute la ligne. Il a non seulement réussi son apprentissage et son patronat, mais en plus, la direction du Château du Lac, tellement satisfaite de ses services, a souhaité la garder quelques années de plus.

De retour au Vietnam, Tung a eu la chance d’intégrer très vite l’équipe du Sofitel Hôtel 5 étoiles et notamment son restaurant gastronomique, l’Olivier. Ses compétences culinaires et ses qualités linguistiques lui ont rapidement permis de grimper les échelons jusqu’à devenir le numéro 2 de la partie cuisine de l’hôtel, chapeautant le restaurant gastronomique et la partie buffet.

Entre temps, Tung s’est marié avec Ngoc, une jeune vietnamienne rencontrée à Bruxelles lors de ses études et ils sont les heureux parents d’une adorable petite fille.

NANG MAN NGUYEN

Nang est arrivé en Belgique alors qu’il avait 23 ans. Il a étudié à l’EFP d’Uccle directement en patronat (vu son âge et l’équivalence obtenue pour ses études secondaires effectuées au Vietnam). Après une année préparatoire durant laquelle il fait son apprentissage chez Michel Bries, il est accueilli par Serge Goossens avec lequel il va compléter son apprentissage. La relation est telle que son patron ira lui rendre visite deux fois au Vietnam et l’invitera à revenir à Bruxelles.

A son retour au Vietnam, Nang aide un couple de français à monter une affaire de boulangerie/pâtisserie dans le centre d’Ho Chi Minh. Il est ensuite approché par l’équipe de Haagen Dazs qui souhaite s’implanter au Vietnam. Nang y sera Cake Manager pendant deux années durant lesquelles il s’affirmera en temps que glacier. Il souhaite ensuite prendre son indépendance et monte un salon de dégustation de glaces dans un quartier de Saigon (il recevra pour l’aider dans son entreprise une aide substantielle de la société Jacoby de Liège qui lui offre une turbine à glace professionnelle). Pour affirmer le caractère belge de sa production, il crée une glace à la Leffe et une autre à la Liefmans qui rencontrent un vif succès auprès de consommateurs. Après la fermeture de son salon pour raisons immobilières, Nang a été engagé par l’atelier «The Good Cake» spécialisé dans la création de pâtisseries et de produits boulangers haut de gamme. Récemment Nang a inauguré la section « boulangerie/pâtisserie de l’Institut Don Bosco de Saigon et dispense à son tour ses connaissances aux jeunes défavorisés.

NGUYEN VINH QUANG

Quang vient d’un centre connu d’Ho Chi Minh et a donc rencontré beaucoup d’étrangers avant d’arriver en Belgique. Il a une histoire personnelle et familiale difficile et l’éloigner du Vietnam semblait une réelle opportunité pour lui permettre de reprendre pied et foi en la vie.

A son arrivée à Bruxelles, il souhaite se mettre au travail rapidement et commence ses classes chez « Vermeulen » et signe un contrat d‘apprentissage avec l‘EFP. Mais ses compétences en français et mathématiques ne sont pas convaincantes et toutes nos tentatives pour l’inscrire en première année afin de gagner du temps, se révèlent vouées à l’échec, de par l’intransigeance de la Ministre en poste à l’époque.

Quang dont le désir était d’entrer à l’école, lui qui n’a pas pu étudier étant plus jeune, jettera l’éponge après un an d’apprentissage sans pouvoir mettre les pieds dans une classe.

NGUYEN VAN DUNG

Dung vient d’un monastère et lui aussi porte une histoire douloureuse. Il ne parle pas beaucoup mais est de bonne volonté. A force de travail personnel, il parvient à passer les épreuves de mathématique et de français qui lui permettent de commencer sa première année d’apprentissage à l’EFP. Il poursuit en parallèle son apprentissage chez «Thibaut» à Evere où il apprend la méthode Bannette.

Néanmoins, au moment de l’inscription et sous la pression de la déléguée à la tutelle, il change finalement d’orientation et rentre au Vietnam pour apprendre la coiffure.

KIET TUAN NGUYEN

Kiet n’a pas eu une vie facile. Originaire de la frontière cambodgienne, avec une situation familiale difficile, il a décidé de descendre sur Ho Chi Minh où il a vécu de squats en parcs jusqu'au jour où il est approché par une ONG française "LPforY", qui l'aide à se restructurer et lui donne des responsabilités. C’est lors d’une visite dans les locaux de cette ONG que nous l’avons rencontré et que nous lui avons proposé de se joindre à la famille SAO MAI. Après deux années chez GOOSSENS, il a décidé de rentrer au Vietnam sans savoir s’il pratiquera ou non la boulangerie ou la pâtisserie à l’avenir. Du moins il a appris le français, un métier, une nouvelle culture et à gagner sa vie par le travail.

DUONG MINH THUAN

Thuan est le premier jeune à avoir d’abord fréquenté une école de boulangerie/pâtisserie au Vietnam avant de venir renforcer sa formation. Thuan a quitté sa famille très tôt et a vécu dans la rue avant d’avoir la chance de rencontrer plusieurs associations qui l’ont mené là où il est aujourd’hui. Il a eu la chance d’intégrer la première « fournée » des jeunes des rues inaugurant l’Ecole « La Boulangerie Française » à Saigon ; il s’est montré curieux et est devenu l’un des meilleurs éléments. Il est arrivé à Bruxelles en septembre 2019 pour intégrer la prestigieuse pâtisserie De Baere où ses collègues l’encouragent chaque jour à s’améliorer.

K LÊ NHÏ DAN

Dan est originaire de Dalat et a été recruté pour intégrer l’Ecole Don Bosco en section cuisine. Deux décès consécutifs dans sa famille ont eu raison de son enthousiasme. Mais quelques mois plus tard, c’est dans la toute nouvelle section boulangerie/pâtisserie créée par NANG (de SAO MAI) qu’il a décidé d’embrasser le métier. Il a changé en un an, plus sur de lui, ayant acquis de bonnes bases d’anglais, Dan fait la fierté de son professeur qui nous propose de l’envoyer à Bruxelles travailler chez GOOSSENS. Il devrait arriver en septembre 2020.

Conclusions

A part Quang dont nous n’avons plus de nouvelles tous nos jeunes ont changé de vie et travaillent.

D’une manière ou d’une autre ils transmettent leurs savoirs à d’autres jeunes en difficulté.

Donne un poisson à un homme il mangera un jour. Apprends-lui à pêcher il mangera toute sa vie

Combien coûte un jeune sur 3 ans ?

Frais fixes

Documents relatifs au visa + Passeport 1000€ (originaux + traduction + tampons)

Billet d’avion 1200€ (un billet aller + un billet retour 3 ans plus tard)

Cours de français (Saigon 3 à 6 mois) 250€

Inscriptions x 3 ( + syllabi) 1200€

Transports 400€ (SNCB + STIB – de 25 ans)

Vêtements + uniforme + matériel 250€ (Vêtements d’hiver)

Total 4.300€

Frais non comptabilisés

Nourriture sur 3 ans (parfois pris en charge par l’artisan)

Logement (pris en charge par l’artisan)

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